French education
Pour alimenter des échanges sur ce thème avec quelques uns de mes lecteurs (et de mes collègues!), allez lire l'article sur les lycées français publié dans The Economist cette semaine. Je ne souhaite surtout pas mettre de l'huile sur le feu! Mais plutôt obtenir vos avis, car ne vivant pas en France, j'ai sûrement une idée fausse de la réalité - et on peut aussi se poser la question pour le journaliste de The Economist!
« AT THE end of every academic year, when British school-leavers get their A-level exam results, a chorus rings out about grade inflation and indulgent marking. This year, some 27% of British students who took the exam secured either an A or the new A* grade. Across the channel in France, the worries could scarcely be more different. Some educationalists fret that lycée (upper secondary-school) pupils work too hard, are graded too fiercely and are victims of a system designed to fail them. »
.. je traduis et résume : les élèves français seraient victimes d'un système conçu pour qu'ils échouent.
Pour ma part, ma vision est forcément biaisée du fait que mes enfants (tout comme moi avant eux!) sont scolarisés dans les écoles françaises à l'étranger, des établissements privés, qui adaptent aussi leurs façons de faire au contexte local mais qui suivent le curriculum français. Comme ancienne élève issue de ce système et comme parent de trois enfants le suivant, j'ai malgré ma satisfaction générale (notamment en matière d'enseignement) quelques réserves.
1. Le manque de sport (même si certains établissements proposent des activités para-scolaires pour compenser) (ceci est un vaste débat, mais je suis une fervente croyante du célèbre "Mens sans in corpore sano", particulièrement à ce âge crucial de l'adolescence. Et l'idéal serait 2h de sport par jour et non par semaine comme c'est actuellement le cas)
2. La notation parfois un peu sévère - même si les notes sont réajustées pour la présentation des dossiers de candidatures aux universités locales, et là les élèves ont de bien belles surprises!
3. Le manque de valorisation des activités bénévoles et humanitaires, comme c'est le cas pour le baccalauréat international - même si ici, des efforts très notables ont été faits en ce sens.
On pourrait aussi reprocher au curriculum français de ne pas faire assez de place aux arts en général, mais on ne peut pas tout faire non plus en une semaine de classe!
Pour le reste, j'y vois de nombreux points positifs : apprendre de solides bases, dominer sa langue, repousser ses limites en ayant des objectifs élevés, diversifier le plus possibles les enseignements jusqu'à la fin du parcours, TRAVAILLER, structurer sa pensée et sa réfléxion, se batir un minimum de culture générale (on n'arrête pas l'histoire en 3e annee du secondaire...). Des avantages qui à mes yeux ont largement surpasser les inconvénients du "système".
Et vous, qu'en pensez-vous?