Accélération du temps
Autrefois, quand on tombait malade, on prenait le temps. D'ailleurs, cela durait toujours très longtemps... (et on avait très envie que cela finissse).
Aujourd'hui, si on ne fait pas de fièvre ou qu'on n'est pas commateux, on y va quand même. A l'école ou au travail.
Autrefois, souvenez-vous, on prenait le temps de faire sa convalescence. Un mot en passe de devenir complétement désuet aujourd'hui.
Aujourd'hui*, j'ai gardé mon petit malade à la maison et nous avons lu avec plaisir un livre d'un autre temps.
* C'était un aujourd'hui de la semaine dernière... Il est à nouveau en pleine forme!
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Autrefois, on exprimait une émotion avec des mots qu'on prenait le temps de chercher, de trouver, quitte à apprendre ou piquer ceux d'un autre, plus célèbre, plus susceptible de faire honneur à nos sentiments. En tout cas, on essayait.
Aujourd'hui, on accumule des clips filmés sur un portable, c'est sympa, parfois drôle... ca prend presque autant de temps à faire, mais est-ce plus profond?
(ce n'est pas forcément une critique, hein? Juste une observation...)
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Y'a pas quelqu'un quelque part qui a étudié la question? Me semble que ca ferait un beau sujet de thèse : "L'impact de l'accélération du temps sur la disparition des mots" ou "Les mots rendus désuets par l'accélération du temps".
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Y'a pas de doute, je suis vieille... (bon je ne dis pas encore "Dans mon temps" ou "A mon époque", mais ca risque de venir encore plus vite avec cette foutue accélération...)