San Benito Gratias
Samedi 30 avril, 9h30.
Nous sommes miraculeusement tous prêts et en avance. En attendant le padre, nous profitons du calme de l’église… La cérémonie a lieu dans la nef, qui permet un peu plus d’intimité. Le padre José Maria est extrêmement sympathique et prend le temps d’échanger avec chacun pour nous connaitre un peu et mettre tout le monde à l’aise. Seul Tintin est encore un peu réservé…. Il est dans l’attente!
J’ai aimé l’approche du padre, très conviviale, très simple et laissant toute la la place à l’émotion. Il a interrompu la célébration à plusieurs reprises, tout naturellement, pour interpeller les sœurs, la famille, afin qu’ils jouent un rôle actif. Le plus drôle fut le moment où il s’est rendu compte que personne ne prenait de photos… et pour cause, on avait oublié l’appareil! Heureusement, le cellulaire est apparu comme solution et Yaya a été commise d’office par le padre pour immortaliser l’événement. Et comme elle n’osait pas trop s’interposer, elle s’est même faite apostropher « Que fotografa trucha* que eres, tenes que tomar de mas cerca! » On a ri, et surtout on a été émus. Touchés par les paroles du padre, par sa grande humanité et la joie avec laquelle il a accueilli Tintin, qui lui est resté extrêmement sérieux jusqu'au moment d'embrasser la Vierge Marie de Lujan (l'église que nous avions entraperçue la veille lors d'une arrêt de l'autobus dans cette petite ville).
Malheureusement, le padre avait d’autres engagements mais il a pris le temps d’échanger encore avec nous pour savoir quand nous repartions. Lui-même partait pour un pèlerinage en Europe et il nous a invité à revenir le voir avant son départ et le nôtre. Promesse faite! Nous ne pouvions quitter immédiatement la paroisse tant nous étions tous contents d’y être et du moment passé dans la joie tous ensemble. Nous nous sommes donc rendus à la chapelle, et au cloître. Ce dernier est réservé aux membres de la communauté de San Benito. Mais par le café-librairie attenant, on peut l’apercevoir. L’endroit offre un calme qui détonne avec la bruyante ville alentours. On a terminé la visite par un passage à la boutique. San Benito est adoré ici, et nous avons pu le constater à chacune de nos visites – et Tintin avait même fait une petite prière pour qu’il intercède en sa faveur. A tout moment, il y a des paroissiens qui passent et viennent se signer devant la statue de San Benito. A la boutique, de nombreux objets faits en Argentine, mêlant cuir et métal, permettent de conserver un souvenir de San Benito, notamment cette médaille et croix si particulière del’Ordre de St-Benoit. Les parrain et marraine auront donc la leur, n’ayant pu être présents à la cérémonie, un petit souvenir d’Argentine!
Puis, nous avons ouvert une bouteille de champagne rapportée de Mendoza, sorti les sandwichitos, les empanadas, des mini-alfajores et une délicieuse torta à la ricotta, et voilà! La simplicité sous l'égide de Saint Benoit, cela allait de soi...
Deo Gratias!
* Trucho, mot typiquement porteno, un argentinisme qui signifie "Faux, pas authentique".