En 2016, marchons!
Bon bien nous y voilà à cette fameuse année 2016. Longtemps je la regardais comme le bout du bout, un date lointaine, hypothétique, totalement intangible, un truc qui n’arriverait jamais quoi.
Pourtant nous y sommes. 50 balais cette année! Un demi-siècle…
Le temps n’a fait que s’accélérer ces dernières années. C’est pour cela sans doute que je rêvais d’un projet LENT. Un événement qui durerait, qui me permettrait de voir les jours doucement, et aussi et surtout de voir mes amis dans un autre contexte que la course perpétuelle.
C’est un projet un peu égoïste. Au lieu d’aller vers les autres, je leur demande de venir avec moi. Un projet qui est exigeant aussi. Mais c’est le seul cadeau que je souhaite qu’on m’offre : du temps à passer ensemble.
J’ai choisi de partir sur le Chemin de Compostelle. Alors, je n'irai pas jusqu’à Santiago d’une traite. Sans doute y finirais-je par y arriver mais cela prendra vraisemblablement plusieurs années. Disons avant les 60 ans! L’idée est de commencer – comme disent les Anglais, It’s a journey. De marcher, de prendre le temps d’aller de village en village, d’admirer la campagne française, de découvrir certains coins et d’en redécouvrir d’autres, de marcher dans les traces de tous ces pèlerins avant moi et de le faire si possible en bonne compagnie. D’échanger, d’écouter, de se ressourcer. Et enfin de profiter des plaisirs simples : à moi les produits locaux et le bon vin! [je vous ai dit que ce projet était égoïste?]
J’ai donc invité tous mes amis (et ma famille!) à venir marcher un bout du chemin avec moi en juin. Je partirais du Puy-en-Velay sur la fameuse Via Podiensis (GR65) – j’aurais aimé partir de Lyon, ou mieux de Cluny, mais le temps m’est compté malgré tout et je me souviens que j’ai mis trois ans à mettre toutes ces jours de côté pour pouvoir m’offrir ce mois hors du temps. J’ai prévu environ 22 jours de marche max avec un peu de rab entre, au cas où… pour laisser aussi la place à l’imprévu. Le but est d’atteindre, via la voie de Rocamadour (GR6), Villeneuve-sur-Lot, ville de mes ancêtres et où est enterrée ma chère grand-mère dont je n’ai jamais encore vu la sépulture. Ce "pèlerinage" lui sera en partie dédiée à Marie-Louise, je ne suis pas sûre d’ailleurs qu’elle ne m'ait pas souffle l'idée – même si je sais que je dois à ma célèbre Tatie de m’avoir initiée à l’existence de ce chemin, elle qui l’a fait avant moi et jusqu’au bout.
L'invitation a été lancée. Et déjà les réponses affluent : en quelque sorte, je suis déjà en marche!
PS. Est-ce que ce sera l'occasion de faire quelques rencontres en vrai de fidèles lecteurs/lectrices?