Tant qu'il y aura des fées...
Aujourd'hui, dans la Presse, un spécial conciliation famille-travail (encore!), à lire ici pour enrichir ma réflexion présentée là. Voici deux extraits de la chronique de Marie-Claude Lortie, "La fée du logis", qui m'ont interpellée :
«Il y a celle qui essuie les comptoirs une fois que tout le monde est couché (après avoir travaillé à l'ordi toute la soirée ou être rentrée d'un quart de nuit). Il y a la magicienne qui s'assure que les vêtements d'hiver sont prêts en décembre (en même temps qu'elle veille à envoyer des cartes de Noël à tous les actionnaires.) Parfois on parle aussi de la gentille sorcière qui s'assure que les enfants aient des cadeaux (emballés) à apporter aux anniversaires (en même temps qu'elle se prépare à postuler pour une promotion), cousine de celle qui s'occupe d'inscrire tout le monde à l'école, chaque année (pendant qu'elle fait sa plannification quinquennale)...»
Et la liste pourrait s'allonger, quand je lis tout ce que font les mamans fées, en témoignent vos blogs... un engagement sans limite. Ce qui nous amène au 2e extrait (le fond du sujet?):
«Car ce partage n'est pas encore total. Il s'améliore, il avance. Mais la «charge mentale», cette responsabilité de s'assurer que la vie de la famille roule sans heurts et que toutes les tâches ménagères soient accomplies, ce que soit par elles, leurs conjoints, ou de tierces personnes, demeure majoritairement celle des femmes.»
Le soulignement est de moi. Responsabilité, le mot est lâché. Nous, les mamans, nous nous sentons RESPONSABLES de la famille, de son fonctionnement, du bien-être de chaque membre, de l'alimentation, de l'éducation, du développement harmonieux de notre clan au fil des ans, rajoutez-en la liste est souvent longue, je n'en connais aucune qui me contredirait. Un travail à temps plein quoi...
Qu'attendons-nous, comme société, pour reconnaître cette responsabilité et son importance? On dit souvent que la famille est la base de la société, sa plus petite expression. Mesure-t-on bien le poids de toutes ces responsabilités familiales individuelles et son impact sur la cohésion et l'harmonie sociale (sans compter la santé, l'éducation et j'en passe...)? Que fait-on comme société pour aider, encourager et accomoder (et pourquoi pas former?) les personnes (oui, il y a maintenant quelques papas) qui assument ce rôle si crucial?
Dans son édito du même journal et du même jour, Ariane Krol enjoint les hommes à en faire plus, mais surtout les femmes "à s'en faire moins". Pas sûre qu'elles aient des enfants, Ariane... Si les femmes abandonnent cette responsabilité, qui changera le rouleau de papier toilette, hein, je vous le demande? ;-)
Je n'ai pas la réponse mais on en reparlera. En attendant, je suis contente qu'on en débatte (enfin!).
EDIT du 9 décembre: décidément un sujet qui est partout, allez écouter cette émission diffusée hier pendant que je rédigeai ce billet (en plus, pour celles qui sont outre-atlantique, un petit plongeon culturel au Québec)