Into the Wilderness (2)
C'est la lumière qui m'a réveillée. Une lumière crue, blanche et pure, qui filtrait à travers les hautes branches des grands pins sous lesquels nous étions installés. Dans un demi-sommeil, j'avais perçu les bruits du feu qu'on rallumait, des ustensiles qui s'entrechoquaient, puis plus rien et je m’étais assoupie à nouveau. Non, parce qu’il ne faudrait quand même pas nier la réalité : en camping, outre le confort relatif, on dort toujours d’une oreille, encore plus isolés dans les bois…
Quand je me suis levée, j’ai trouvé le camp désert, j’ai été voir le lac. Le soleil était encore bas mais déjà fort et la surface de l’eau m’a aveuglée quelques instants. Pas un bruit. Le calme absolu. Le premier beau moment de ce week-end.
En revenant vers le feu, j’ai trouvé le café préparé et chaud – le luxe! D’autant plus qu’on avait découvert la veille, trop tard, que j'avais avait acheté du café en grains entiers plutôt que du moulu – décidément les dieux du camping n’aiment pas qu’on boive du café! Il avait donc été moulu à la main avec un marteau sur une pierre par une bonne âme… laquelle est soudain sorti du bois, le sourire aux oreilles. Debout depuis 5h30 du matin, Titico revenait d’une marche autour du lac, avait vu un chevreuil et un castor et le second site de camping, situé juste en face du nôtre, sur l’autre rive du lac, à 40 minutes de marche de là.
Réveillés par notre conversation, Tintin et son père sont sortis à leur tour de la tente. On a préparé un petit déjeuner d’affamés (c’est fou comme la bouffe prend une grande place en camping!) avec tartines grillées sur le bois et céréales et après avoir fait notre toilette dans le lac, on s’est préparés pour aller découvrir notre terrain de jeu à pied – sans grand enthousiasme de la part de Tintin!