Valle del Uco
Le mercredi, grâce aux précieux contacts de notre famille d'accueil, nous avons rendez-vous à El Salto pour monter à cheval, sur les contreforts des Andes. Le rêve de Tintin ! (et des filles, et je ne cache pas non plus mon plaisir...). Nous reprenons donc la ruta 40 vers le sud puis la 7 vers Portrerillos, avant de monter vers les premières hauteurs des Andes.
Nos chevaux nous attendent sagement. Il fait un temps superbe. Il n'y pas plus personne déjà en cette saison... Notre gaucho prend la tête et nous fait un petit tour d'une heure sur des chemins très caillouteux, trop pour pouvoir faire un peu de trot... mais Tintin est ravi de monter un vrai cheval tout seul!
Le paysage est un peu décevant, les chalets et maisons fermées pour l'hiver, tout est d'un sec...
Au retour, on décide d'être prudents et de ne pas continuer par la route de terre vers Tupungato (pas envie de revivre l'angoisse du lundi, surtout qu'on n'a presque plus d'essence!) et on rebrousse chemin pour continuer vers le sud et aller visiter les vignobles de la région, non sans faire une pause casse-croute (et on s'est félicités d'avoir pensé à prendre un pique-nique vu que tout est fermé et désertique) à Portrerillos.
En arrivant sur les grandes plaines de Tupungato, dans le Valle del Uco, on est époustoufflés par la vue des vignes. Ici, les altitudes varient entre 1000, 1500 et 1800 mètres et on y cultive différents types de vignes. D'ailleurs, les vignes sont rousses, et les récoltes sont terminées depuis plus d'un mois en raison du climat plus frais. Nous finissons par arriver chez Salentein, vignoble hautement recommandé par notre famille mendocina.
Entrée spectaculaire, avec une architecture à la taille du paysage.
La visite est très bien organisée avec une guide qui connait très bien son sujet. Nous avons le temps d'explorer l'édifice en attendant la visite. Seul gros bémol, les enfants doivent aussi payer 30 pesos même s'ils ne feront pas de dégustation! On ne leur a d'ailleurs même pas offert un verre d'eau... et pourtant il faisait chaud!
On commence par un film, qui explique les grandes lignes de la fabrication du vin. On aurait préféré le voir... on part ensuite dans le vignes avec notre guide, qui nous apprend pourquoi on plante des rosiers au bout de lignes de vignes. Quand les rosiers sont attaqués, ils ont deux semaines pour traiter les vignes. Ceci dit, il y a peu de maladies dans cette zone et on n'arrose pas systématiquement les vignes. Le climat extra-sec et l'altitude les protègent (bon à savoir si vous évitez les pesticides!).
La cave est très spectaculaire : construite sur le modèle de l'agora, on se place au milieu et on attend sa propre voix résonner dans tous l'espace. Mais y donner des spectacles d'opéra et de musiques classique? La disposition théâtralisée des futs de vins dans cette cave-spectacle nous a paru un peu too much...
La dégustation sera cependant très intéressante : cinq vins avec un vrai coup de coeur pour le Pinot Noir 2007 (le meilleur vin que j'ai bu en Argentine ce séjour!), que j'ai même préféré au Malbec Premium!
Cette visite a eu le mérite aussi d'intéresser un peu les ados. La grande, fascinée par l'architecture du lieu, la cadette a même voulu sentir les vins.... et Tintin a pu courir sans gêner personne dans ces espaces. Nous avons fini la visite par un tour dans la galerie d'art moderne du propriétaire, qui possède des pìèces intéressantes.
Nous rentrons sur Mendoza avec l'oeil vissé sur le réservoir d'essence... aucune station ne prend de cartes de crédit, et nous n'avons plus assez de pesos sur nous! Les enfants s'endorment sur la route parfaitement droite bordée de platanes... Nous passerons à regret devant d'autres vignobles déjà fermés. Plus qu'un jour et nous repartons déjà!