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5min30s ou la recherche du temps perdu
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5min30s ou la recherche du temps perdu
5 mars 2012

Sol de febrero (5)

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Derrière les images de pub, il y aussi une réalité.

J’avais quand même de gros a priori sur la formule tout compris de vacances dans le sud et plusieurs se sont confirmés. 

  1. Dans ce genre d’hôtels tout compris, il ne faut pas s’attendre à connaître la vie dans le pays.  Vous pourriez être n’importe où… des touches de la culture cubaine sont bien sûr présentes mais stéréotypées et sans doute pas représentatives de la vie locale – surtout à Cuba. L’île de Cayo Coco n’est pas habitée. C’est une réserve naturelle dont le développement touristique est assez récent.  L’aéroport est tout neuf. Les avions quotidiens amènent des touristes occidentaux tout blancs par gros porteurs remplis à craquer et rembarquent les mêmes une semaine plus tard tout rouge ou halés. Pas de ville, ni de village, ni aucune activité locale – les employés habitent Cuba ou sont logés sur place. Pour découvrir un peu le vrai Cuba, il faut faire une heure et demi de route pour aller sur le continent (cad l’île de Cuba) – ce que nous n’avons pas fait (ce sera pour un autre voyage, celui que je veux faire à Cuba et c’est pour cette raison surtout que je tiquais à l’idée d’aller à Cuba sans visiter le pays).
  2. Les clients de ce genre de tourisme sont parfois lourds… Ils viennent pour profiter à mort de leur forfait, sont des piliers de bar et passent la semaine à se traîner du buffet au bar en faisant quelques haltes au bistro de la plage – surtout les Québécois et les jeunes Canadiens anglophones qui voyagent en gang. Ils sont même tellement bien équipés qu’ils viennent avec leur thermos de 1l qu’ils font remplir au bar! A leur décharge, l’alcool est hyper cher au Canada et tous les all inclusive comprennent le bar open… Dans l’avion, j’étais assise à côté de deux jeunes qui peaufinaient leur programme : « Alors on atterri à 9h05, à 9h35 on est dans le bus, à 10h on est dans notre chambre, on prend un douche, à 11h au plus tard, on se retrouve au bar et à minuit, on est saouls dans la piscine… ». Ceci dit, il y a de la place, souvent on n’a pas les mêmes horaires, donc la cohabitation est possible…. Et même parfois cocasse!
  3. La bouffe à Cuba n’est pas terrible. Oui, c’est vrai, mais…. Si on aime les choses simples, le poisson grillé, le riz, quelques concombres, et les bonnes frites, vraiment pas de soucis!  Je trouve même qu’on avait énormément de choix, quand on sait la difficulté d’approvisionnement.  Et puis on est sous les Tropiques, hein, dans un endroit où même le sucre, il faut le mettre au frigo sinon il colle, s’humidifie et devient inévitablement le nid d’insectes de toute sorte… Donc il faut remettre les choses en perspective.  La seule déception est le peu de fruits tropicaux… ou alors servis pas assez murs, et là j’émets une hypothèse : est-ce parce que les Canadiens, clientèle principale de ces hôtels, sont habitués à manger des fruits pas mûrs? On a quand même eu de délicieuses goyaves pendant 3 jours et des papayes à point pendant tout notre séjour…

J'ai aussi fait des découvertes : dès l'aéroport, on est magnifiquement accueillis par les employés cubains (même notre douanier!), et tous ceux qui travaillent pour ces hôtels sont souvent trilingues, et parlent un excellent français, presque sans accent, impressionnant!  Il y a des pays (suivez mon regard!) qui pourraient en tirer quelques leçons. En général, les employés sont vraiment adorables, tous prêts à rendre service, le sourire aux lèvres et on sent que ce n'est pas forcé.  Le plus sympathique?  Le cuistot du matin, qui faisait cuire les oeufs sur demande... (il m'a expliqué qu'il y a une école de langues pour les employés des hôtels). Sans oublier le jardinier de notre bloc, qui lui ne parlait qu'espagnol, mais qui était bien content d'échanger avec des étrangers!

A savoir, apporter toujours quelques denrées dans vos bagages : encore plus que la propina (qui est attendue qu'on se le dise...) c'est ce qui est si difficile à trouver à Cuba - des savons, du shampoing, de la lessive, des vêtements. Nous avions apporté deux douzaines de savons, plusieurs bouteilles de shampoing et nous avons laissé à notre femme de chambre pratiquement tous les vêtements de Tintin, ses chaussures et aussi quelques-un des notres. Son sourire et ses mots en disaient longs...

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Devant cette mer, on oublie vite les a priori. Et même si j'étais un peu frustrée de ne pas aller à la rencontre du vrai Cuba, le sourire ne m’a plus quitté… 

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Commentaires
A
Merci de donner le revers de la médaille. Au moins, on peut se décider en toutes connaissances de cause? dit celle qui rêve devant la couleur de l'eau... ;-)
M
Je viens de plonger ... Dans tes photos ! Rien que ça, ça faut du bien. Je ne sais pas ce que j'ai préféré tes images ou ta version du pays ?<br /> <br /> * les lourds du bar, faut pas aller si loin pour les trouver ;-)
M
Il me faudrait un voyage couple...repos et visite!
B
comme Maison Bastille, j'avoue que j'apprécie ce genre de voyages. Il ne faut pas que ça, mais de temps en temps, cela permet de bien recharger les batteries!
M
je ne suis jamais partie en club mais l age et la fatigue font que ja voue loucher sur ces sejours de plus en plus souvent la perspective de ne rien afire au soleil je sais pas pourquoi je trouve ca super attirant :-)
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