Pendant ce temps-là, au nord du 45e parallèle…
Beaucoup de choses cette dernière semaine, avec des émotions en montagnes russes. Et même pas cinq minutes pour me poser ici!
# Commencer la semaine sur une note positive, pleine d’énergie… et oublier la clé de la voiture DANS la voiture fermée avec mon sac, mon bonnet, mes gants et les sacs des enfants devant l’école. Bien sûr, il faisait un froid polaire, bien sûr, le mari était en vadrouille de l’autre côté du pays et pas un sou pour prendre le bus ou un taxi! Finalement, vaut mieux en rire, on a raté tous les cours prévus ce soir-là et une bonne âme nous a raccompagnés à la maison chercher la clé maîtresse – j’ai un mari super organisé pour ce genre de chose et la clé était exactement là où il me l’avait dit. C’est bon aussi d’avoir un plan B pour la clé de la maison…
# Prendre conscience de façon aigue combien le bras droit nous sert dans la vie – surtout quand on est droitier. Il suffit de pas grand-chose, un nerf coincé entre deux vertèbres pour vous handicaper lourdement dans le quotidien et vous empêcher de dormir, même sur le côté gauche! Quant aux anti-inflammatoires qui vous laissent le cerveau dans le coton… vive l’ostéopathe (dommage que j’ai du attendre une semaine pour le voir…)
# Retomber de haut aux rencontres parents-professeurs… pourtant je croyais la partie bien engagée, tous les atouts de notre côté depuis la sonnette d’alarme de début décembre. Mais ce n’est vraiment pas gagné. Même après avoir ventilé, je me dis que franchement cette 1ere S, si c’est à refaire, ce sera un gros NON. A moins d’avoir plus de 15 de moyenne en sciences en seconde. Ou de vraiment vouloir faire des sciences son métier. Et d’avoir éliminer toutes les autres options. Avis au numéro 3.
# Remonter un peu vers le haut le lendemain avec des commentaires bien doux aux oreilles sur la cadette. Dur dur de se réjouir – et de l’en féliciter – quand le climat est encore brouillé depuis la veille… Elle, au moins, est vraiment à sa place, tirée vers le haut, et absolument sûre de son choix pour l’an prochain. Qui l’aurait cru de ma Balance, qui ne sait jamais que choisir par ailleurs dans la vie et passe des heures à hésiter entre deux tenues, deux activités, deux sorties?
# Jouer à l’apprenti sorcière avec mon petit Tintin, qui souffre d’une allergie au froid. Oui, vous avez bien lu, lui le petit Canadien, nous fait un exéma digne d’un livre de médecine, bien caractéristique, deux grosses plaques rouges granuleuses sur les joues, bien enflées et qui démangent! Bain d’avoine tous les soirs et tests sur chaque joue pendant plusieurs jours : huile d’argousier, homéoplastine, beurre de karité et finalement, le truc qui marche le mieux? Une bête base de crème à préparation dermatologique… Du coup pas de ski dimanche – il faisait -23 en bas des pistes… et pas de sortie en récré hier, -30 le matin au thermomètre (sous abri!). Ses joues semblent enfin aller un peu mieux… (mon cerveau, lui, a du mal à se dégeler entre chaque sortie dehors.)
# Réfléchir et travailler sur une mesure de mitigation, comme on dit dans mon métier. Réduire les risques de chute et penser à une alternative qui permettra à ma grande de s’inscrire dans l’université de son choix (ici pas besoin du sacro saint baccalauréat, ce ne sont que les notes de 1ère et du premier trimestre de Terminale qui sont prises en comptes pour l’admission, d’où le souci…). PO-SI-TI-VER et essayer de pratiquer la stratégie de Pygmalion, amicalement suggérée. « Tu es bonne, intelligente, tu vas y arriver.. » Pas vraiment mon naturel, va falloir faire des efforts… Quand est-ce qu’on arrête comme parent de se faire du souci?
# Finir enfin un des projets tricot, un Saroyan bleu glacier parti avant que je ne le prenne en photo. Et avancer le 2e encours (la cape capuche ci-dessus en alpaca en mohair). Mais redéfaire entièrement le collier de laine kaki de ma grande, trop long, trop « loose» comme elle dit… Ce n’est pas encore demain que je vais pouvoir commencer un nouveau modèle de tricot! D’ailleurs, je m’y suis engagée, hein… je finis d’abord ma liste. Celle de couture aussi. Et celle de déco tant qu’à faire…
# Repousser gentiment dans un tout petit coin de mon cerveau les billets à écrire ici. Ce n’est pas l’envie qui manque, vous vous en doutez, mais ma résolution m’y force. Être là exige que je consacre un peu plus de temps à la gestion des opérations et à faire.