Lectures d'hiver
Vite avant de partir, et avant de rattaquer et puisque je suis clouée au lit avec la 2e pile... un petit compte-rendu des mes cadeaux de Noël.
Un roman français
Encensé partout, et primé en plus, ce livre a été rajouté sur ma liste de Noël suite à une entrevue de Frédéric Beigbeder réalisée chez Christianne Charette. A priori, je n’aimais pas trop, mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis... Et bien, il faut croire que je suis restée imbécile, parce ce que je n’ai pas été conquise par ce récit d’enfant gâté... Un itinéraire tout à fait prévisible, un roman creux, il n’y a rien à dire. Dommage, je trouvais l’auteur plus sympathique en entrevue, son histoire personnelle pouvait effectivement être inspirante mais son roman m’a laissée sur ma faim. À oublier.
L’annonce
Cette fois encore, je me suis laissée conquérir par un journaliste, Robert Lévesque pour ne pas le nommer (particulièrement critique mais j’aime son côté bourru!), qui avait démoli Un roman français et qui avait cité l’Annonce, comme un petit bijou qui aurait nettement mieux mérité le prix que Beigbeder. J’ai aimé, pour des raisons personnelles, la description de la vie à la campagne française d’un autre temps, si réaliste, si bien décrite, si proche de mes souvenirs de vacances enfant. Cependant, les personnages principaux restent discrets, toujours en retenu, sous l'emprise de la Nature, qui si on ne la maîtrise pas, reprend vite ses droits. On aimerait en savoir plus, parfois, on aimerait que tous crient leur révolte; mais non finalement, il ne se passe pas grand chose, la vie continue, jour après jour et c’est justement ce qui fait le charme de ce livre. A lire sans aucune attente... comme une échappée sur un chemin de traverse, qui nous ramène sur notre route lors d'une balade du dimanche à la campagne.
L’échappée belle
Aaaaaah, qu’ajouter? Du bonbon, un petit feu d’artifices....A lire juste pour le plaisir de retrouver les dialogues merveilleux de Gavalda. J’ai adoré évidemment, et je ne voulais pas que cela finisse si vite... Forcément, avec un si bref récit, on a envie de plus, on reste suspendu en l’air, on voudrait que cette journée de retrouvailles ne se termine jamais. Le charme de Gavalda opère toujours! Vivement son prochain livre... et merci à Sophie pour me l’avoir suggéré, je ne regrette pas l'investissement!
Vers le sud/L’énigme du retour
Avoir lu ces livres juste après le séïsme d’Haïti leur donne une lumière particulière, sans doute. J’aime bien Dany Laferrière, qu’on entend souvent ici à la radio. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais il a l’art de bien tourner ses phrases et la musique de sa voix opère (c’est amusant d’ailleurs de «l’entendre» lorsqu’on lit ses livres!). J’ai aimé Vers le Sud, un récit un peu hachuré où on croise différents personnages qui illustrent chacun Haïti à sa façon. Un Haïti qui n’existe plus aujourd’hui – pas seulement à cause du séisme – ce livre a un vrai parfum de souvenirs de jeunesse. J’ai donc été très déçue de ne pas accrocher comme je l’espérais à son dernier succès, l’Énigme du retour. Sans doute la forme m’a gênée. J’ai fini de le lire seulement par volonté, en me disant que peut-être je finirai par y prendre goût à ses vers un peu décalés et à ce ton si grave. Mais non... j’ai refermé le prix Médicis de l’année en ne comprenant pas pourquoi il restait si énigmatique pour moi. Je crois que je vais lire un autre de ses précédents livres avant de me faire une idée sur cet écrivain.
En attendant, je retourne au lit retrouver le désert, à moins que je ne décide d'aller au Japon? Saleté de virus...